Le point de départ de cette histoire est issu d'un article de presse ou il était question d'une grand-mère qui avait manigancée son évasion de la maison de retraite avec l'aide de son petit-fils. La tendresse de cette anecdote a tout de suite fait écho à ma propre histoire, qui est tellement semblable à celle de chacun d'entre nous. Nous trouvons injuste et insupportable l'idée de voir nos grands-parents partir en hospice, espérant les avoir près de nous à jamais.
Dans cette histoire, notre Papy, veuf depuis quelques années, décide de son propre chef, d'aller vivre en maison de retraite en prenant soin d'en taire la raison qu'il n'ose avouer.
Il est tout bonnement tombé amoureux d'une autre pensionnaire, une femme de son âge.
Après avoir vécu des décennies auprès d'une épouse qui était l'amour de sa vie, il est difficile d'annoncer à ses proches que son coeur bat à nouveau la chamade à 70 ans passé.
La pudeur et la crainte de choquer les siens sont des freins évidents. Qui est prêt à accepter qu'une personne âgée vive un second souffle en plein veuvage ? Les esprits sont souvent butés et l'héritage est le souci de discorde fréquent et inévitable.
Le comique de la situation était de mettre un grand-père qui décide d'affronter son choix en simulant la maladie d'Alzheimer, pour qu'on lui "foute" la paix, et tenter d'ouvrir les yeux de sa petite-fille, obstrués par l'amour indéfectible qu'elle lui porte.
Ce texte est un hommage affectueux à nos ainés et un grand cri d'amour à nos grands-parents.