La journée de la Femme

Jean-Christophe Barc traite de l'adultère avec une gourmandise lucide. L'homme, e m e, ne saurait se contenter d'une seule femme, poussé par ses fréquentes pulsions sexuelles, preuve de sa virilité triomphante. Il s'agit de désir et non d'amour, ce dernier étant réservé malgré tout, à sa légitime. 
L'auteur nous livre une comédie trempée dans le soufre mais sous-tendue d'une vraie tendresse, éclairée par un regard dénué de toutes convenances sociales. Il montre l'Homme, les hommes, tels qu'ils sont : libidineux, racistes, prétentieux, lâches mais surtout bien vivants, dotés d'une belle santé, et toujours punis par où ils ont péché ! 

Une histoire acide qui dénonce le manque de tolérance et le racisme primaire. 
François, «le paysan» moqué et méprisé de tous, suite à son mariage avec une femme africaine rencontrée sur un site dédié, va utiliser cette «Journée de la Femme» pour honorer la sienne, régler ses comptes et mettre un point d'honneur à déstabiliser ses détracteurs. 

Jean-Christophe Barc écrit un théâtre résolument optimiste mais jamais complaisant. Il regrette que l'heure ne soit plus au bon voisinage d'antan. Il déplore qu'aujourd'hui chacun se réfugie dans sa bulle égoïste. Mais il suffit que quelqu'un comme notre «paysan» crève cette bulle pour que l'homme retrouve sa dignité, sa raison d'exister. Dans la douleur certes mais une douleur souvent très drôle. Car Barc est avant tout un auteur dramatique comique qui sait déclencher une petite larme chez le spectateur.